L’Artiste :
du contrat
à l’organisation

Colloque
Saline Royale d’Arc et Senans,
Arc et Senans
22 et 23 mars 2012

Organisé avec la Saline Royale dʼArc-et-Senans – cité des utopies, par lʼÉquipe de recherche Art & Flux (UMR ACTE/CNRS) de lʼUniversité de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et le Pôle de recherche «Contrat Social» de lʼInstitut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon/Franche-Comté.
« Les engagements qui nous lient au corps social ne sont obligatoires que parce qu’ils sont mutuels, et leur nature est telle qu’en les remplissant on ne peut travailler avec autrui sans travailler aussi pour soi ». Véritable programme pour L’homme devenu citoyen libre, la vision que propose Jean-Jacques Rousseau dans son ouvrage Du contrat social paru en 1792 semble on ne peut plus d’actualité lorsqu’elle est également resserrée autour de la figure de l’artiste telle qu’elle n’a cessé de se dessiner depuis.

L’idée même de contrat convoque à la fois les notions de règles, de clauses, ou de protocole dʼéchange, de liberté et dʼobligations entre au moins deux personnes (morales ou physiques). Depuis la définition que Sol LeWitt donna dans ses « Paragraphes sur lʼart conceptuel » publiés par la revue Artforum en 1967 en passant par les Statments de Lawrence Weiner, vingt-huit propositions écrites dont la parution organisée par Seth Siegelaub à New York en 1968 vaut pour son exposition, cette logique est plus que jamais réinterrogée par les nouveaux partis pris des artistes. Le contrat a ainsi une place prépondérante dans le dispositif mis en œuvre par lʼartiste-entrepreneur : contrat comme forme, certificat mais aussi contrat- échange, contrat-organisation, contrat-coopération. Les règles et paramètres que lʼartiste met aujourdʼhui en place dans lʼéchange avec le regardeur, le galeriste, le producteur mais encore le collectionneur et lʼinstitution font autant échos aux contrats de coopération inter-entreprises qui se développent sur la scène du commerce international quʼà lʼhéritage de lʼart conceptuel et de la critique institutionnelle.

Quelle place, dès lors, convient-il de réserver à cette réalité contractuelle de type intermédiaire vis-à-vis de lʼart et vers quelle économie tend-elle ? Quʼen est-il, au contact de cette forme dʼorganisation, de la dimension critique, politique et sociale de lʼaction de l’artiste ?

Invitation :
Yann Toma

Colloque
Saline Royale d’Arc et Senans,
Arc et Senans
22 et 23 mars 2012

Organisé avec la Saline Royale dʼArc-et-Senans – cité des utopies, par lʼÉquipe de recherche Art & Flux (UMR ACTE/CNRS) de lʼUniversité de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et le Pôle de recherche «Contrat Social» de lʼInstitut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon/Franche-Comté.
« Les engagements qui nous lient au corps social ne sont obligatoires que parce qu’ils sont mutuels, et leur nature est telle qu’en les remplissant on ne peut travailler avec autrui sans travailler aussi pour soi ». Véritable programme pour L’homme devenu citoyen libre, la vision que propose Jean-Jacques Rousseau dans son ouvrage Du contrat social paru en 1792 semble on ne peut plus d’actualité lorsqu’elle est également resserrée autour de la figure de l’artiste telle qu’elle n’a cessé de se dessiner depuis.

L’idée même de contrat convoque à la fois les notions de règles, de clauses, ou de protocole dʼéchange, de liberté et dʼobligations entre au moins deux personnes (morales ou physiques). Depuis la définition que Sol LeWitt donna dans ses « Paragraphes sur lʼart conceptuel » publiés par la revue Artforum en 1967 en passant par les Statments de Lawrence Weiner, vingt-huit propositions écrites dont la parution organisée par Seth Siegelaub à New York en 1968 vaut pour son exposition, cette logique est plus que jamais réinterrogée par les nouveaux partis pris des artistes. Le contrat a ainsi une place prépondérante dans le dispositif mis en œuvre par lʼartiste-entrepreneur : contrat comme forme, certificat mais aussi contrat- échange, contrat-organisation, contrat-coopération. Les règles et paramètres que lʼartiste met aujourdʼhui en place dans lʼéchange avec le regardeur, le galeriste, le producteur mais encore le collectionneur et lʼinstitution font autant échos aux contrats de coopération inter-entreprises qui se développent sur la scène du commerce international quʼà lʼhéritage de lʼart conceptuel et de la critique institutionnelle.

Quelle place, dès lors, convient-il de réserver à cette réalité contractuelle de type intermédiaire vis-à-vis de lʼart et vers quelle économie tend-elle ? Quʼen est-il, au contact de cette forme dʼorganisation, de la dimension critique, politique et sociale de lʼaction de l’artiste ?

Invitation :
Yann Toma