Principes de réalité,
chapitre 1

Exposition personnelle
Frac Provence-Alpes-Côtes-d’Azur, Marseille
05 mai – 04 juin 2017

Commissaire Pascal Neveux

En 2005, l’artiste Ludovic Chemarin décide de mettre fin à sa jeune et prometteuse carrière artistique, afin de changer de vie, de passer à autre chose. Déçu par un écosystème jugé toxique pour son épanouissement personnel et à celui de sa création, il fait partie des rares artistes à avoir affirmé et revendiqué son renoncement au monde de l’art.

Né en 1969, Ludovic Chemarin a étudié à l’École nationale des beaux-arts de Lyon. Son travail a rapidement intrigué, étonné et fait l’objet d’expositions remarquées. Il était représenté par la galerie Verney-Carron.

En 2011, deux artistes, Damien Beguet et P. Nicolas Ledoux, décident de réactiver la production de Ludovic Chemarin et de prolonger sa carrière artistique. Damien Beguet achète alors contractuellement à Ludovic Chemarin l’intégralité de son œuvre dont il cède 50% des droits patrimoniaux à P. Nicolas Ledoux le jour même. En parallèle, Ludovic Chemarin dépose à l’INPI son nom comme marque : Ludovic Chemarin©, qu’il revend immédiatement aux deux artistes.

En 2014, ils demandent à Ludovic Chemarin de poser pour la réalisation du portait officiel de Ludovic Chemarin© et, en 2015, de produire un dessin avec sa signature pour seul motif. Ils en acquièrent ensuite par contrat de cession les droits de représentation, de reproduction et d’adaptation ; l’exploitation de sa signature devient possible.

Depuis 2011 Beguet et Ledoux produisent des œuvres sous le nom de Ludovic Chemarin© : contrats, documentations performatives, activations ou augmentations des productions de Ludovic Chemarin ainsi que de nouvelles créations. Ils répondent à des invitations pour des conférences et des expositions en France et à l’étranger. Leurs travaux sont publiés et font l’objet de nombreuses recherches.

Les deux artistes abordent avec leurs outils conceptuels, juridiques et formels le thème douloureux et très peu traité de la faillite artistique – la faillite de l’artiste – mais aussi de son éventuel salut par le rachat ou une forme de recapitalisation financière et artistique. Il est question de recontextualiser la matière artistique de Ludovic Chemarin dans le champ de l’art contemporain, de la manipuler en formulant de nouveaux protocoles et de nouvelles médiations. Beguet et Ledoux instaurent ainsi un nouveau rapport de force et attisent la spéculation sur l’avenir du travail de Ludovic Chemarin – aussi incertaine que passionnante. Ils imaginent des dispositifs opérationnels dans le but d’intégrer le système de l’art et l’actualité culturelle dont ils dénoncent les limites, le devenir spectacle, l’archaïsme et la logique économique et financière dont l’artiste est le plus souvent exclu.

Au travers de cette exploitation inédite dans l’histoire de l’art, les deux artistes interrogent et ébranlent de fausses évidences : la souveraineté du droit d’auteur, l’exclusivité du geste créatif et le statut de l’œuvre d’art.

Principes de réalité, chapitre 1 présentera à Marseille un ensemble d’œuvres provenant des collections des Frac Paca et Poitou-Charentes autour de la notion de portrait et de la signature de l’artiste, mais aussi des pièces et des éditions inédites et spécifiquement réalisées pour l’événement. Un accent sera mis sur la documentation avec la présentation des contrats originaux liant les trois acteurs de ce projet et un ensemble d’œuvres se faisant écho : sérigraphie, vidéos, photographies.

Le second chapitre se déroulera cet été à l’Espace de l’Art Concret de Mouans-Sartoux avec – suite à la résidence de Ludovic Chemarin en personne -l’exposition d’œuvres originales ou augmentées ainsi que de nouvelles créations. Elles auront la particularité d’être installées dans le parc du château et de renouer ainsi avec le travail plastique et in situ de l’artiste originel, mais aussi d’interagir avec la programmation du lieu.

Ces deux chapitres complémentaires dévoileront l’étendue du projet Ludovic Chemarin© : sa radicalité conceptuelle et le caractère subversif de son spectre juridique mais aussi sa qualité plastique et formelle.

Photographies Jean-Christophe Lett.

Exposition personnelle
Frac Provence-Alpes-Côtes-d’Azur, Marseille
05 mai – 04 juin 2017

Commissaire Pascal Neveux

En 2005, l’artiste Ludovic Chemarin décide de mettre fin à sa jeune et prometteuse carrière artistique, afin de changer de vie, de passer à autre chose. Déçu par un écosystème jugé toxique pour son épanouissement personnel et à celui de sa création, il fait partie des rares artistes à avoir affirmé et revendiqué son renoncement au monde de l’art.

Né en 1969, Ludovic Chemarin a étudié à l’École nationale des beaux-arts de Lyon. Son travail a rapidement intrigué, étonné et fait l’objet d’expositions remarquées. Il était représenté par la galerie Verney-Carron.

En 2011, deux artistes, Damien Beguet et P. Nicolas Ledoux, décident de réactiver la production de Ludovic Chemarin et de prolonger sa carrière artistique. Damien Beguet achète alors contractuellement à Ludovic Chemarin l’intégralité de son œuvre dont il cède 50% des droits patrimoniaux à P. Nicolas Ledoux le jour même. En parallèle, Ludovic Chemarin dépose à l’INPI son nom comme marque : Ludovic Chemarin©, qu’il revend immédiatement aux deux artistes.

En 2014, ils demandent à Ludovic Chemarin de poser pour la réalisation du portait officiel de Ludovic Chemarin© et, en 2015, de produire un dessin avec sa signature pour seul motif. Ils en acquièrent ensuite par contrat de cession les droits de représentation, de reproduction et d’adaptation ; l’exploitation de sa signature devient possible.

Depuis 2011 Beguet et Ledoux produisent des œuvres sous le nom de Ludovic Chemarin© : contrats, documentations performatives, activations ou augmentations des productions de Ludovic Chemarin ainsi que de nouvelles créations. Ils répondent à des invitations pour des conférences et des expositions en France et à l’étranger. Leurs travaux sont publiés et font l’objet de nombreuses recherches.

Les deux artistes abordent avec leurs outils conceptuels, juridiques et formels le thème douloureux et très peu traité de la faillite artistique – la faillite de l’artiste – mais aussi de son éventuel salut par le rachat ou une forme de recapitalisation financière et artistique. Il est question de recontextualiser la matière artistique de Ludovic Chemarin dans le champ de l’art contemporain, de la manipuler en formulant de nouveaux protocoles et de nouvelles médiations. Beguet et Ledoux instaurent ainsi un nouveau rapport de force et attisent la spéculation sur l’avenir du travail de Ludovic Chemarin – aussi incertaine que passionnante. Ils imaginent des dispositifs opérationnels dans le but d’intégrer le système de l’art et l’actualité culturelle dont ils dénoncent les limites, le devenir spectacle, l’archaïsme et la logique économique et financière dont l’artiste est le plus souvent exclu.

Au travers de cette exploitation inédite dans l’histoire de l’art, les deux artistes interrogent et ébranlent de fausses évidences : la souveraineté du droit d’auteur, l’exclusivité du geste créatif et le statut de l’œuvre d’art.

Principes de réalité, chapitre 1 présentera à Marseille un ensemble d’œuvres provenant des collections des Frac Paca et Poitou-Charentes autour de la notion de portrait et de la signature de l’artiste, mais aussi des pièces et des éditions inédites et spécifiquement réalisées pour l’événement. Un accent sera mis sur la documentation avec la présentation des contrats originaux liant les trois acteurs de ce projet et un ensemble d’œuvres se faisant écho : sérigraphie, vidéos, photographies.

Le second chapitre se déroulera cet été à l’Espace de l’Art Concret de Mouans-Sartoux avec – suite à la résidence de Ludovic Chemarin en personne -l’exposition d’œuvres originales ou augmentées ainsi que de nouvelles créations. Elles auront la particularité d’être installées dans le parc du château et de renouer ainsi avec le travail plastique et in situ de l’artiste originel, mais aussi d’interagir avec la programmation du lieu.

Ces deux chapitres complémentaires dévoileront l’étendue du projet Ludovic Chemarin© : sa radicalité conceptuelle et le caractère subversif de son spectre juridique mais aussi sa qualité plastique et formelle.

Pièces exposées :
Salon© (contrat)
Contrats de cession (2011 et 2014) (contrat)
Contrats de cession La Signature (contrat)
Dessin vectorisé de la signature de Ludovic Chemarin
 (contrat)
La Transformation, Ludovic Chemarin en Ludovic Chemarin© le 18 juillet 2014
 (photographie d’après un film de Benoît Rossel)
La performance, Ludovic Chemarin dédicace
le catalogue de Ludovic Chemarin© le 26 septembre 2015 
 (photographie d’après un film de Benoît Rossel)
La signature, Signature des contrats de cession des œuvres de Ludovic Chemarin 
 (photographie d’après un film de Benoît Rossel)
Total Recall, 34 384 signes (espaces compris) (texte)
Ludovic Chemarin, le 18 juillet 2014 (photographie)
Ludovic Chemarin©, le 18 juillet 2014 (photographie)
Le nom
, Les contrats, 
L’exposition, 
Le portrait, 
La signature, 

La publication, 
La performance
, La résidence
 (sérigraphie)
Transformation
 (vidéo)
Signatures 
(vidéo)

Photographies Jean-Christophe Lett.